Nous sommes douze, heureux de profiter au maximum du déconfinement et de partir à la découverte des volcans et alpages auvergnats en cette mi-juin 2021. Notre destination : Super-Besse au pied du Puy de Sancy.
Avant d’entamer la montée vers la station, nous prenons un bain de foule autour du lac Chambon pris d’assaut par les familles en quête de repos et de baignades. Nous atteignons notre hébergement en fin d’après-midi contents de trouver la quiétude de la montagne !
Le lendemain, le beau temps est au rendez-vous et Cédric notre guide, nous propose une montée vers les crêtes de la Vallée de Chaudefour. Le sentier s’élève rapidement, Cédric en bon montagnard marque le tempo. En chemin, nous rencontrons marmottes et milans royaux, fleurs alpestres du printemps que Cédric identifie pour les moins avertis d’entre nous.
A l’à-pic de la vallée glaciaire, la vue est spectaculaire, des rochers sculptés par l’érosion millénaire se détachent en formes inquiétantes. Peu à peu nous atteignons le col qui nous dévoile la pointe du Sancy.
Nous sommes tout surpris d’être si près du sommet, il ne reste plus que 30 minutes d’ascension et la traversée de quelques plaques de neige encore verglacée pour atteindre la plateforme à la cime du Puy et admirer à 360° un panorama extraordinaire : la chaîne des Puys au nord-est, les Monts Dore à l’ouest, le massif du Cantal au sud ; c’est toute l’Auvergne qui se déploie sous nos yeux !
Le rythme tranquille adopté par notre guide nous a menés au sommet mythique qui nous paraissait inaccessible ! La descente n’est pas de tout repos, les muscles et les articulations doivent absorber les 650 mètres de dénivelé en pente raide. Parmi nous, il en est une, qui se rappellera douloureusement de cette descente !
Les jours suivants, changement radical de paysages afin de découvrir d’autres aspects de l’Auvergne.
Nous partons vers les hauts plateaux du Cézallier, arides et ventés, nommés par les auvergnats eux-mêmes : « petite Sibérie » en hiver, « petite Mongolie » en été, tant le climat est rude. Seuls les troupeaux de vaches Salers et Aubrac occupent ces estives durant l’été. Nous découvrons aussi de nombreux lacs de cratères de volcans comme le lac Pavin, vrai bijou aux eaux profondes, ou des lacs d’origine glaciaire comme le Saint Alyre ou le Montcineyre où nous pique-niquons avec plaisir.
Dernier jour déjà, Cédric nous conduit, après maints franchissements de clôtures de barbelés ou de fils électrifiés, vers le buron de Merdençon transformé en refuge pour les randonneurs. Jadis, ces constructions sommaires en pierre servaient d’abri aux vachers qui restaient plusieurs mois isolés, occupés à garder les troupeaux et à confectionner les fromages d’alpages.
La vallée de la Fontaine salée s’ouvre devant nous, nous buvons l’eau légèrement pétillante de la source. Son goût particulier ne fait pas l’unanimité !
Enfin Cédric nous fait la surprise de dénicher une belle cascade à l’écart des sentiers.
Nous avons le sentiment qu’elle ne coule que pour nous tant son accès est caché !
Une petite ondée en toute fin de rando nous fait réaliser combien nous avons été chanceux durant tous ces jours. La réussite d’un tel séjour dépend de la forme de chacun, de la météo, d’un bon groupe, d’un hébergement sympa et surtout d’un guide extra.
Nous avons eu tout cela !!