C’est, cette fois-ci, en Catalogne du nord, à Roses, que nos pas nous conduisent sous la houlette de Pierre-Yves et Marie-France qui ont préparé des circuits pour les marcheurs entre volcans et plages, sommets de la Sierra de Rodes et calanques.
Le programme débute par le Parc Naturel de la zone volcanique de la Garrotxa, à quelques 70 km à l’intérieur des terres. C’est entre -350 000 ans et -10 000 ans que des mouvements volcaniques se manifestent dans cette zone. Le sentier vagabonde entre des hêtres centenaires puis à travers des paysages de scories. Petite halte à la Chapelle Sant Miquel où Francette oublie ses lunettes de soleil (vite retrouvées heureusement !la sangria du soir qu’elle nous offre est un délice !) Nous atteignons le volcan Santa Margarida dont le cratère est parfaitement circulaire. Nous découvrons en son centre une petite chapelle d’ermite de style préroman. C’est devant cette scène à forte spiritualité que nous pique-niquons, ravis. Le retour nous permet de nous arrêter au très joli village moyenâgeux de Santa Pau. C’est alors seulement que la pluie commence à tomber violemment ; ouf, nous sommes à l’abri dans nos voitures ! L’arrivée sur Roses est difficile tant l’eau a envahi les routes !
Le lendemain, la tramontane se déchaîne et libère le ciel des restes de nuages. Nous longeons la côte sur un beau sentier aménagé. Certains retournent en ville, d’autres continuent malgré les bourrasques violentes. Le sentier devient sauvage et capricieux. Nous découvrons des criques aux eaux d’un vert émeraude qui nous rappellent le Cap de la Chèvre en Bretagne, parcouru l’an dernier ! Quelques insatiables parcourent encore 5 à 6 km sur les chemins de transhumance au milieu des oliveraies.
Au 3ème jour nous mêlons tourisme et randonnée. Cadaquès nous accueille pour une découverte de ses vieilles ruelles, son église, et son bel éclairage sous le soleil matinal. Pendant que les marcheurs tentent une avancée vers le Cap de Creus et que la tramontane continue de nous écheveler, d’autres optent pour la visite du village de Portlligat où vécut Salvador Dali, puis du Monastère Sant Père de Rodes, joyau de l’art roman et symbole de la puissance de l’ordre des Bénédictins.
Au dernier jour de marche nous ne sommes que sept vaillants marcheurs pour gravir les 650 mètres de dénivelé qui nous conduisent aux ruines du château fort de Sant Salvador qui domine encore les plaines et le littoral. Il a sans doute eu à défendre le Monastère construit juste à ses pieds et connaître de sombres périodes qui le condamnèrent à une quasi destruction. Pendant la lente ascension des marcheurs, les autres membres de Cazalrando partent découvrir la belle ville de Gérone.
En soirée, nous avons apprécié la sangria locale ; quelques pas de danse, ou de promenade le long de la magnifique baie de Roses, conclurent nos journées sportives.
Convivialité et bonne humeur ont été, une fois encore, la marque du club, et chacun d’entre nous y a puisé satisfaction et joie. Voir les photos…
Par Olga.